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 L'histoire de la chine

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kifasie
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kifasie
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   Posté le 30-12-2005 à 15:55:27   Voir le profil de kifasie (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à kifasie   

La Chine est la plus ancienne des civilisations existantes. Depuis 3 500 ans, les dynasties successives ont développé un système bureaucratique élaboré, qui donne aux paysans chinois un avantage important par rapport aux nomades et aux montagnards voisins. La civilisation chinoise a encore été renforcée par le développement d'une idéologie nationale basée sur le confucianisme et par une langue écrite commune qui permet de lier les différents dialectes locaux, tous très différents à l'oral. Lorsque la Chine fut conquise par les tribus nomades du nord, comme les mongols au XIIIe siècle, les envahisseurs adoptèrent tôt ou tard les coutumes de la civilisation chinoise, et nommèrent des Chinois dans leur administration.


Les premières dynasties

Les historiens chinois ont traditionnellement commencé leurs récits de l'histoire chinoise avec l'Empereur Jaune, souverain civilisateur mythique, puis la fondation de la dynastie Xia par Yu le Grand, au XXIe siècle av. J.-C.. Cette dynastie est considérée comme mythique, même si certains historiens chinois se basent sur la découverte d'un site archéologique à Erlitou (daté de 1900-1350 av. J.C.)pour soutenir son caractère historique. Elle est suivie de la dynastie Shang (environ XVIe siècle av. J.-C. - 1045 av. J), qui occupait la moyenne vallée du Hoang He (fleuve Jaune). Les découvertes archéologiques prouvent au moins l'existence de la dynastie Shang. La Chine des Shang possédait une culture avancée, quelque peu différente de la civilisation chinoise postérieure, avec des cités-palais, une écriture,des pratiques divinatoires, la métallurgie du bronze (notamment dans la fabrication de vaisselle de sacrifice) et l'utilisation des chars. Les fouilles archéologiques et les inscriptions sur les objets en bronze donnent une idée de la société Shang. Une famille royale occupe le sommet d'une hiérarchie sociale clanique, avec des chefs de lignée qui perpétuent le culte familial. Au centre de la ville Shang se trouve les palais et les temples consacrés à la famille royale, avec une orientation n ord-sud et est-ouest,dont subsistent les fondations en terre damée. Cet espace est protégé par une enceinte. Les Shang pratiquaient la divination à l'aide d'os d'animaux brûlés (le plus souvent des carapaces de tortue), dont on interprétait les craquelures, et qui portent des inscriptions divinatoires. Cette écriture archaïque témoigne d'une extraordinaire continuité jusqu'aux caractères chinois actuels.

Il est maintenant établi que sous les Shang, la Chine a été envahie par un peuple indo-européen, les Tokhariens, que les Chinois appelaient les Quanrong (ou Rong-Chiens). Ce sont eux qui ont apporté le char en Chine. Leur influence a été considérable. La mythologie chinoise, telle qu'elle est racontée dans les textes de la dynastie Han, est en grande partie d'origine tokharienne. Les Chinois ont reçu des Tokhariens la méthode de divination par l'achillée, dont l'un des manuels est le célèbre Livre des Mutations (Yi King) et d'où dérivent toutes les sciences et les philosophies chinoises. Les mythes relatifs à la dynastie Xia étaient tokhariens. Elle a probablement régné dans les provinces maritimes, à peu près en même temps que les Shang. (Serge Papillon, «Influences tokhariennes sur la mythologie chinoise », Sino-Platonic Papers, May 2004, 136).

Au IIe millénaire av. J.-C., une seconde culture commence à émerger dans la vallée de la Wei, celle des Zhou. Au XIe siècle av. J.-C., les Zhou renversent les Shang. Leur dynastie est la première pour laquelle il existe une tradition historique fiable. Elle semble avoir commencé à gouverner par un système de bureaucratie centralisée. Les rois portent le nom de "tianzi" ("fils du Ciel"), qui légimite leur pouvoir par un mandat céleste. Cette conception perdurera jusqu'à la fin de l'empire chinois au début du XXe siècle. Les souverains Zhou confient l'administration de certains territoires à des familles liées à la maison royale. Ces principautés portent le nom de "guo", qu'on traduit par "fief". Quelques historiens ont qualifié ce système de féodal, tandis que d'autres s'opposent à cette dénomination qui étend trop le sens de féodal et qui implique avec le système féodal européen des similitudes qui n'existent pas. L'époque des Zhou est traditionnellement divisée en deux périodes: celle des Zhou occidentaux (1045-770 av. J.C.) et celle des Zhou orientaux (770-256 av. J.C.), selon l'emplacement de leur capitale. Cette dernière période, caractérisée par le déclin du pouvoir royal, correspond plus ou moins avec deux périodes qu'on appelle "Printemps et Automnes" et "Royaumes Combattants".


L'époque des Printemps et Automnes

Le pouvoir se fragmente au cours de la période des Zhou orientaux, époque que les annales nomment Période des printemps et des automnes.Le souverain ne dispose plus que d'une autorité morale. Les principautés deviennent héréditaires et des conflits militaires font émerger de grands états qui absorbent les plus petits.On peut distinguer les principautés du centre (par exemple Jin ou Qi) des principautés périphériques (Qin ou Chu). Dans un premier temps les principautés du centre jouent un rôle de chefs de confédération, face à la menace de tribus barbares. A partir du VIe siècles les royaumes périphériques, tels que Chu dans la vallée du Yanzi, prennet l'ascendant. C'est à cette époque que fleurissent les "cent écoles" (ce nombre est symbolique". Dans un monde en bouleversement, éclosent une série de mouvements philosophiques tels que le confucianisme, le taoïsme, le légalisme, le moïsme, qui cherchent à donner des solutions à la crise politique et économique.


Les Royaumes combattants

Comme la consolidation politique continuait, il ne resta que sept États principaux, et la période durant laquelle ces quelques états se combattirent les uns les autres est connue comme la période des Royaumes combattants. C'est effectivement une période d'affrontements, tant à l'intérieur des Etats entre le pouvoir central et les grandes familles, qu'à l'extérieur, entre Etats. Les conflits opposent des armées de fantassins, tandis que le rôle des chars diminue. Une nouvelle arme apparaît, l'arbalète, et les Chinois adoptent la cavalerie des nomades du nord. le système économique est également profondément modifié. La mise en culture de nouvelles terres procure au gouvernement central des revenus qui lui permetttent de se dégager de l'influence des grandes familles. Les progrès techniques sont aussi remarquables : par exemple la diffusion de la fonte du fer qui remplace le bronze. Bien qu'il y eut un empereur Zhou jusqu'en -256, il ne disposait plus d'aucun pouvoir.
Pendant la période antique, le chinois archaïque était très différent des dialectes moderne.


L'Empire chinois

Vers -220, le prince Zhengde la principauté Quin parvint à conquérir les autres États et se proclama lui-même premier empereur de la dynastie Qin, avec le titre de Qin Shi Huangdi. Bien que son règne n'ait duré que 11 ans, il réussit à soumettre de grandes parties de ce qui constitue le territoire actuel des Han et à l'unifier sous un gouvernement étroitement centralisé basé à Xianyang (près de Xi'an). Cependant son successeur ne fut pas en mesure de poursuivre son œuvre. La dynastie des Qin s'effondra et la dynastie Han lui succéda après une période de guerres civiles.

Ce fut la première dynastie à adopter le confucianisme, qui devint le soutien idéologique de toutes les dynasties jusqu'à la fin de la Chine impériale. Sous la dynastie Han, l'histoire et les arts s'épanouirent, de nouvelles inventions améliorèrent la vie et des empereurs comme Wu Di renforcèrent et étendirent l'empire chinois en repoussant les Xiongnu (quelquefois assimilés avec les Huns), en soumettant des territoires à l'ouest, dans le bassin du Tarim, et au sud, au Vietnam. Avec l'établissement de la route de la soie, on observe pour la première fois l'apparition d'un commerce entre la Chine et l'Occident.

Mais au Ier siècle av. J.-C., le pouvoir des souverains Han diminua et en l'an 9 de l'ère chrétienne, l'usurpateur Wang Mang fonda l'éphémère dynastie Xin. En 25, la dynastie Han fut rétablie et dura jusqu'au début du IIIe siècle. Puis il y eut encore une période de troubles durant laquelle trois États essayèrent se partagèrent le territoire de la Chine. Ce fut la période dite des Trois Royaumes. Bien que ces trois royaumes aient été réunis temporairement en 280 par l'empereur Wu Di de la dynastie Jin, les barbares Wu Hu ravagèrent le pays, provoquant un vaste exode des Chinois au sud du Yangtze. Avec les immigrants et les habitants du Sud, l'empereur Yuandi de la dynastie Jin mit en place la première des cinq Dynasties du Nord et du Sud qui résidèrent à Jiangkang (près de l'actuelle Nanjing). Les barbares du nord furent unis une première fois par Fu Jian des Qin Antérieurs en 376 puis encore par Tai Wu Di, troisième empereur de la dynastie Wei du Nord en 439. La dernière unification signifia le début d'un groupe de dynasties (Dynasties du Nord et du Sud). La Chine était dirigée par deux dynasties indépendantes, l'une au Nord et l'autre au Sud. L'éphémère dynastie Sui réussit à unifier le pays en 589 après presque 300 ans de séparation. C'est de cette époque que datent les premiers dictionnaires chinois indiquant la prononciation. La langue de cette époque est le chinois médiéval.

En 618, la dynastie Tang prit le pouvoir et une nouvelle ère de prospérité commença. Le Bouddhisme qui s'était lentement introduit en Chine au premier siècle, devint la religion prédominante et fut largement adopté par la famille royale. Chang'an (l'actuelle Xi'an), la capitale de l'époque, était supposée être la plus grande ville du monde. Cependant, les Tang finirent aussi par décliner et une autre période de chaos politique suivit, la Période des Cinq Dynasties et des Dix Royaumes.

En 960, la dynastie Song prit le pouvoir sur une grande partie de la Chine et établit sa capitale à Kaifeng tandis que la dynastie Liao gouvernait la Mandchourie actuelle et une partie de la Mongolie. En 1115, la deuxième dynastie Jin arriva sur le devant de la scène. Elle annihila la dynastie Liao en 10 ans et la dynastie Song elle-même perdit la Chine du Nord et déplaça sa capitale à Hangzhou. La dynastie Song dut aussi s'humilier en reconnaissant la dynastie Jin comme suzerain officiel. Dans les années qui suivirent, la Chine fut divisée entre la dynastie Song, la dynastie Jin et le Xia Occidental, gouverné par les Tangoutes. Cette période permit de grandes avancées technologiques en Chine du Sud en partie à cause de la pression militaire au Nord.


Les Mongols et la dynastie chinoise des Ming

La dynastie Jin fut battue par les Mongols, qui continuèrent en battant les Song du Sud après une longue guerre sanglante, la première où les armes à feu jouèrent un rôle important. Cela permit une période de paix dans à peu près toute l'Asie, appelée pax mongolica, permettant à des Occidentaux aventureux, comme Marco Polo, de voyager dans toute la Chine et d'en rapporter les premiers récits à leurs compatriotes incrédules. En Chine, les rester dans les steppes et ceux qui voulaient adopter les coutumes du peuple conquis. Kubilai Khan faisait partie du dernier groupe et établit la dynastie Yuan, la première qui dirigeait tout le pays et qui avait Beijing comme capitale. Beijing avait déjà été la capitale de la dynastie Jin.

Le ressentiment de la population se traduisit finalement par une révolte qui marqua le début de la dynastie Ming en 1368. Cette dynastie commence lors d'une période de renaissance culturelle et économique. L'armée régulière comptait un million d'hommes. Plus de 10 tonnes de fer par an étaient produits en Chine du Nord. Beaucoup de livres étaient imprimés grâce à des caractères mobiles. On pourrait dire que la Chine était le pays le plus avancé du monde.

Hongwu, le fondateur de la dynastie, posa les bases d'un État plus intéressé par les revenus du domaine agricole que par le commerce. Peut-être à cause du passé de Hongwu, ancien paysan, le système économique des Ming mettait l'accent sur l'agriculture, contrairement à la dynastie Song, qui se fiait aux marchands et aux négociants pour ses revenus. Le système foncier féodal (la tenure) des Yuan et de la fin des Song s'arrêta avec l'établissement de la dynastie Ming. De grands territoires furent confisqués, fragmentés et loués ; l'esclavage privé fut interdit. Par conséquent, après la mort de l'empereur Yongle, le petit paysan propriétaire prédominait dans l'agriculture chinoise. Ces lois ont peut-être pavé la voie de l'harmonie sociale et supprimé le pire de la pauvreté de l'ère mongole. Les lois contre les marchands et les restrictions sous lesquelles les artisans travaillaient restèrent essentiellement les mêmes que sous les Song, mais maintenant, les marchands étrangers de l'époque mongole tombaient aussi sous le coup de ces lois et leur influence diminua rapidement.

Le rôle de l'empereur devint encore plus autocratique, bien que Hongwu continuât nécessairement de se servir de Grands Secrétaires pour l'aider dans l'immense paperasserie de la bureaucratie, qui incluait des demandes (pétitions et recommandations pour le trône), les édits impériaux en réponse, les rapports de différentes sortes et les enregistrements de taxes.

Sous les Mongols, la population avait baissé de 40%, pour atteindre environ 60 millions d'individus. Deux siècles plus tard, elle avait doublé. L'urbanisation progressa donc, à petite échelle, comme la population grandissait et que la division du travail devenait plus compliquée. De grands centres urbains, comme Nanjing et Beijing, contribuaient aussi à la progression de l'industrie privée. En particulier, les petites entreprises se spécialisaient souvent dans le papier, la soie, le coton et les produits en porcelaine. Dans beaucoup de cas, cependant, de petits centres urbains avec des marchés proliféraient dans la région, plutôt que la croissance de quelques cités importantes. Les marchés des villes vendaient principalement de la nourriture avec quelques produits essentiels comme de l'huile ou des épingles.

Cette période correspond à un agrandissement de la zone d'influence des Ming. Sous le règne de l'empereur Yongle, des expéditions chinoises explorèrent des terres, mais surtout des mers, inconnues. L'apogée de cette période exploratrice est l'épopée de Zheng He, eunuque chinois qui alla jusqu'en Afrique et dont la flotte, selon l'auteur britanique Gavin Menzies, aurait entrepris l'exploration de la totalité du globe, atteignant l'Australie et les Amériques. Les Chinois, en encourageant les ambassadeurs des autres pays à leur payer des tributs et en se montrant eux-même extrêmement généreux avec tous les états de leur zone d'influence, ne cherchaient pas à retirer de bénéfices matériels de ces voyages, contrairement aux Européens qui commencèrent à explorer les côtes Ouest de l'Afrique quelques décenies plus tard.

À la fin du XVe siècle, la Chine impériale interdit à ses sujets de construire des navires de haute-mer et de quitter le pays. Les historiens du XXIe siècle sont d'accord sur le fait que cette mesure fut prise en réponse à la piraterie et de toute façon, les restrictions sur l'émigration et la construction de navire furent largement levées au milieu du XVIIe siècle.


La dynastie Qing, mandchoue

La dernière dynastie fut établie en 1644 quand les nomades mandchous incorporés dans l'armée renversèrent la dynastie nationale des Ming, et fondèrent la dynastie Qing, avec Pékin pour capitale. Au cours du demi siècle suivant, les Mandchous étendent leur pouvoir à des régions auparavant sous contrôle Ming, telles que le Yunnan et Taïwan et au-delà en s'emparant du Xinjiang (Turkestan chinois), du Tibet et de la Mongolie, au prix de beaucoup d'or et de sang. Les premiers Qing doivent ces succès à la combinaison des performances militaires des mandchous et de l'efficacité de l'administration chinoise.

Pour certains historiens, le déclin commencé sous les Ming se poursuit sous les Qing, alors que pour d'autre, les XVIIe siècle et XVIIIe siècle Qing sont une période de progrès, le déclin ne venant qu'ensuite. L'empereur Kangxi fit rédiger le plus complet des dictionnaires des caractères chinois jamais réalisé, et sous l'empereur Qianlong, on compila le catalogue de toutes les œuvres importante de la culture chinoise. La période Qing vit aussi se continuer le développement de la littérature populaire, avec des œuvres telles que le Rêve dans le pavillon rouge (hóng lóu mèng), un des plus grands romans chinois, et surtout des progrès agricoles, comme la triple récolte annuelle de riz qui permit à la population de passer au cours du XVIIIe siècle de 180 à 400 millions. En revanche, elle ne réagit pas à la supériorité technique de plus en plus évidente des Européens qui venaient commercer à Canton, notamment dans les domaines des armes ou des navires, ni à leur implantation de plus en plus forte dans l'Océan Indien. Il est vrai que les européens ne pensaient pas encore pouvoir se mesurer à la Chine.

Au cours du XIXe siècle, le pouvoir des Qing s'affaiblit et la prospérité diminua. La Chine subit une forte agitation sociale, une stagnation économique, une croissance démographique explosive, et des ingérences de plus en plus marquées de la part des puissances occidentales. La volonté britannique d'ouvrir le commerce et notamment de poursuivre ses exportations d'opium, que des édits impériaux rendaient illégales, aboutit à la première guerre de l'opium, en 1840, et à la défaite chinoise. La Grande Bretagne obtint la cession de Hong Kong au traité de Nankin en 1842, ainsi que l'ouverture d'autres ports au commerce européen. Par la suite, la Grande-Bretagne et d'autres puissances occidentales, y compris les États-Unis et plus tard le Japon, obtinrent des « concessions », c'est-à-dire des petits territoires côtiers sous leur contrôle, ainsi qu'une influence dans de vastes régions voisines, et des privilèges commerciaux. La révolte des Taiping dans les années 1850 et 1860, qui ne fut vaincue qu'avec l'appui des Occidentaux, celle des Nian, l'agitation entretenue par la Russie dans les provinces frontalières, Turkestan (Xinjiang) et Mongolie, achevèrent d'appauvrir la Chine et manquèrent de mettre fin à la dynastie.

La Chine n'était pas un pays arriéré incapable d'assurer la stabilité et la sécurité nécessaires au commerce occidental, mais bien un empire hautement civilisé, quoique peu désireux d'admettre le commerce occidental, particulièrement celui de l'opium. L'Occident a donc pu se contenter d'y établir des « sphères d'influence ». Au contraire par exemple de l'Afrique sub-saharienne, il était possible d'accéder au marché chinois sans établir un contrôle politique formel. À la suite de la première guerre de l'opium, le commerce anglais et plus tard les capitaux investis par d'autres pays industrialisés étaient possibles avec moins de contrôle occidental direct qu'en Afrique, en Asie du Sud-Est, ou dans le Pacifique. Par bien des aspects, la Chine était une colonie et la destination de très importants investissements occidentaux (la première au tournant du siècle). Les puissances occidentales (en y incluant parfois le Japon) intervinrent militairement pour maintenir l'ordre, notamment en mettant fin à la révolte des Taiping où à celle des boxers. Le général anglais Charles Gordon, plus tard défenseur malheureux de Khartoum, est souvent crédité d'avoir sauvé la dynastie Mandchoue de l'insurrection des Taiping.

À partir des années 1860, les Qing, ayant réprimé les rébellions avec des milices organisées par l'aristocratie, entamèrent la modernisation du pays. Mais les nouvelles armées furent défaites par la France (guerre franco-chinoise [1883-1885] pour le contrôle de l'Indochine) puis par le Japon (première guerre sino-japonaise [1894-1895] pour le contrôle de la Corée). Des réformes plus profondes s'imposaient.

Au début du XXe siècle, la dynastie Qing faisait face à un dilemme : poursuivre les réformes et mécontenter l'aristocratie conservatrice, ou y mettre fin et fâcher les révolutionnaires. Elle s'en tint à un moyen terme et s'aliéna tout le monde, en soutenant notamment la Révolte des Boxers.


La République de Chine ( pinyin : zhōnghuámíngúo)

Frustrés par les résistances de la cour impériale aux réformes, de jeunes fonctionnaires, officiers et étudiants, inspirés par les idées révolutionnaires de Sun Yat-sen , commencent à envisager le renversement de la dynastie Qing au profit d'une République. Une révolte militaire, le soulèvement de Wuchang, le 10 octobre 1911 à Wuhan entraîne l'abdication du dernier empereur Qing : Aixinjueluo Puyi. Un gouvernement provisoire est formé à Nankin le 12 mars 1912, présidé par Sun Yat-sen. Sun dut céder le pouvoir au général Yuan Shikai, commandant de l'armée. En quelques années, Yuan Shikai abolit les assemblées nationales et provinciales. Les chefs républicains durent s'exiler, Sun se réfugiant au Japon. Yuan Shikai se proclama empereur. Ses prétentions impériales rencontrèrent une opposition déterminée de ses subordonnés militaires, et risquant une rébellion, il dut y renoncer. Il mourut peu après, en 1916, laissant un vide au pouvoir. Le gouvernement républicain se décomposa, et une ère de « seigneurs de la guerre » s'ouvrit, pendant laquelle la Chine fut ravagée par les luttes entre des coalitions mouvantes de chefs militaires provinciaux.

Dans les années 1920, Sun Yat-sen établit une base révolutionnaire dans le Sud, et commença à réunifier la nation. Recevant l'assistance des Soviétiques, il s'allia au petit Parti communiste chinois (PCC). À la mort de Sun en 1925, un de ses lieutenants Tchang Kaï-chek prit le contrôle de son parti, le Kuomintang ( pinyin : Gúomíntáng, Parti national du peuple, KMT) et réussit à contrôler l'essentiel de la Chine du Sud et du Centre, grâce à une campagne militaire dite expédition du Nord. Ayant vaincu les seigneurs de la guerre du Sud et du Centre, il obtint l'allégeance formelle de ceux du Nord. À partir de 1927, il se retourna contre les communistes, s'attaquant à leurs chefs comme à leur troupes dans leurs bases du Sud et de l'Est. En 1934, défaits et chassés de leur bases dans les montagnes, les communistes entreprirent la Longue marche, à travers les régions les plus désolées du pays, vers le Nord-Ouest. Ils établirent leur nouvelle base de guérilla à Yan'an, dans la province du Shaanxi.

Au cours de la Longue Marche, les communistes se réorganisèrent autour de Mao Tse Toung (Mao Zedong). La lutte acharnée entre KMT et PCC se poursuivit, tantôt au grand jour, tantôt secrètement pendant les 14 longues années de l'invasion japonaise, de 1931 à 1945, bien que les deux se soient formellement alliés contre les envahisseurs au cours de la guerre sino-japonaise (1937-1945), le volet asiatique de la Seconde Guerre mondiale.

La guerre entre les deux partis reprit après la défaite japonaise de 1945. En 1949, le PCC occupait l'essentiel du pays. Tchang Kaï-Chek se réfugia dans l'île de Taïwan avec les restes du gouvernement et des forces armées du Kuomintang, et proclama Taipei capitale provisoire de la République de Chine, en attendant de pouvoir reconquérir le continent.


La République populaire de Chine et la République de Chine (Taiwan)

Avec la proclamation de la République populaire de Chine à Pékin, le 1er octobre 1949, la Chine se retrouva avec deux gouvernements, la République populaire de Chine sur le continent, et la république de Chine à Taïwan. Chacun se considère comme le gouvernement chinois légitime. Depuis le début des années 1990, des relations pacifiées ont été établies entre les deux parties, bien qu'elles demeurent tendues. Certains partis taïwanais souhaitent déclarer l'indépendance de l'île, c'est-à-dire passer de la situation de gouvernement chinois "rebelle" contrôlant seulement Taïwan, à celle de gouvernement d'un Taïwan indépendant. Cette option n'a encore été retenue par aucun gouvernement taïwanais, car Pékin a fait clairement savoir qu'une déclaration d'indépendance serait pour lui un casus belli.

En mai 2005, le KMT, parti d'opposition, signe des accords avec le PCC, reconnaissant la souverainetée de ce dernier sur la Chine, et accordant aux partis taïwanais le pouvoir sur la province de Taïwan.
Cet accord n'a de valeur que symbolique dans la mesure ou le Kuomingtang n'a aucun mandat pour signer un traité avec le gouvernement de Pékin.




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Message édité le 30-12-2005 à 16:36:58 par kifasie
dina
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dina
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   Posté le 31-12-2005 à 11:02:50   Voir le profil de dina (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à dina   

un peu d'histoire ça ne peut faire que du bien
bravo, j'aurais appris quelque chose aujourd'hui.



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"Etre heureux, c'est savoir se contenter de peu" Epicure
tar-dif
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tar-dif
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   Posté le 06-02-2006 à 22:04:17   Voir le profil de tar-dif (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à tar-dif   

Hee Kifasie comme ton pseudo l'indique tu doit vraiment l'aimer l'Asie,
je voudrais savoir si tu y est allé,ou si tu compte dans les prochains
mois,t'y rendre?
Ne serait-ce que pour les bonsai,et de leur montrer tes doigts qui ont du rougir a ecrire cet article. BRAVO
tar-dif
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tar-dif
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   Posté le 07-02-2006 à 09:36:42   Voir le profil de tar-dif (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à tar-dif   

voici des liens:
http://escaleenchine.free.fr/carnet_route/beijing.htm
http://www.planet-tour.com/produits/asie_continentale/chine/chine_capitale_eternelle.html

kifasie
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kifasie
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   Posté le 12-02-2006 à 13:26:34   Voir le profil de kifasie (Offline)   Répondre à ce message   Envoyer un message privé à kifasie   

tar-dif a écrit :

Hee Kifasie comme ton pseudo l'indique tu doit vraiment l'aimer l'Asie,
je voudrais savoir si tu y est allé,ou si tu compte dans les prochains
mois,t'y rendre?
Ne serait-ce que pour les bonsai,et de leur montrer tes doigts qui ont du rougir a ecrire cet article. BRAVO


salut tar-dif,

oui effectivement l'asie est fait fait partie de mes passions.
je n'y suis malheureusement jamais allé; cependant, d'ici a 2 ans je compte me rendre en chine et au tibet ( et peut etre le vietnam... )

merci pour l'article.

a bientot
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